Plutôt qu’une rentrée inacceptable, discutons des moyens d’action y compris de la grève à la rentrée !

 

Après une rentrée 2021 marquée par un nombre inédit de classes sans enseignant, après une année scolaire où le non-remplacement des personnels absents et la perte d’heures de cours est devenue la norme, la rentrée 2022 s’annonce encore pire.

 

Des effectifs qui explosent

 

Les prévisions d’effectifs de fin d’année sont très inquiétantes. Par exemple 32 élèves en 3ème et 30 élèves en 4ème au collège de Marans, plus de 28 élèves dans les 6ème du collège de Jonzac, plus de 33 élèves par classe en 2nde au lycée Bellevue de Saintes, 29 élèves en 5ème au collège de Cozes, seulement 10 places restantes pour les élèves de 6ème au collège Grimaux de Rochefort, 30 élèves en moyenne en 5ème au collège de Tonnay-Charente, comme au collège de Saujon, où des inscriptions ont déjà été refusées. Pour les élèves et les familles, au-delà de la dégradation des conditions d’apprentissage, cette saturation entraîne aussi des affectations hors de l’établissement de secteur ou le refus de dérogations, pour suivre une section bilangue par exemple.

 

Toujours moins d’heures et de postes

 

Les dotations horaires sont aussi en baisse, ce qui entraîne la mise en concurrence des options ou la perte de groupes en langues ou en sciences. Par exemple au lycée de St Jean d’Angély, la fermeture d’une classe de seconde se solde par la perte de 66h de cours, soit le double des heures de dotation pour une classe de seconde, multipliant de fait les compléments de service pour les enseignants ! Toutes les catégories de personnels sont touchées : ainsi au lycée Cordouan de Royan le rectorat a décidé la fermeture d’un poste de CPE, pour le redistribuer sur les collèges de l’académie. Cette gestion à moyens constants ou en baisse se fait au détriment des conditions de travail des personnels, des conditions d’apprentissage et d’encadrement des élèves.

 

Un manque organisé d’enseignants à la rentrée

 

À cette situation déjà catastrophique s’ajoute la neutralisation de postes pour y positionner des stagiaires ou des contractuels alternants, camouflant ainsi les suppressions de postes. Or le nombre d’admis est en baisse, parfois inférieur au nombre de postes bloqués : beaucoup d’entre eux ne seront pas pourvus à la rentrée !

 

Face à cette volonté de casser l’École publique, les personnels se mobilisent !

 

● Les personnels du lycée de St Jean d’Angély, avec les organisations syndicales FO, FSU et SNALC, ont déposé un préavis de grève du 31 août au 2 septembre, avec possibilité de le prolonger, pour récupérer les heures qui leur ont été enlevées ;

● Les personnels du lycée de Jonzac se réuniront en AG à 14h le jour de la pré[1]rentrée pour discuter de la grève pour les salaires, l’abrogation de la réforme du lycée, et la récupération des heures perdues et la création de postes de documentaliste, d’infirmière, d’AED et de CPE ;

● Les représentants des personnels et des parents du collège de Marans ont adopté une motion en CA pour revendiquer l’ouverture de 2 classes, et se sont rassemblés devant le collège mercredi 6 juillet ;

● les personnels du collège de Jonzac, avec la FSU et la FCPE, ont rencontré le DASEN le lundi 4 juillet. Ils ont refusé sa proposition inacceptable d’ouvrir une classe de 6ème avec seulement 10h de DGH supplémentaire, et restent mobilisés.

 

Le SNFOLC 17 soutient les personnels mobilisés et revendique :

 

● L’annulation des fermetures de classe, l’ouverture partout où c’est nécessaire : 24 élèves par classe maximum en collège, 30 en lycée ;

● La création de postes d’enseignants, d’AED, d’AESH, de personnels administratifs, de personnels de direction, de CPE, de psyEN, d’assistantes sociales, d’infirmières… à hauteur des besoins, le recrutement de personnels sous statuts, via les listes complémentaires et leur réabondement, et la mise en place d’un concours exceptionnel à bac+3 dès cet été ;

● L’abandon de la masterisation ;

● L’augmentation de la valeur du point d’indice à la hauteur de la perte du pouvoir d’achat (25% depuis 2000), l’ouverture de négociations sur l’augmentation réelle des salaires, sans contrepartie, et la refonte de la grille salariale.

 

Le SNFOLC 17 invite les personnels à se réunir dès la prérentrée pour lister leurs revendications, les adresser à la rectrice et discuter des moyens d’action pour les faire aboutir, y compris de la grève à partir du 1er septembre 2022.

 

 

Un préavis de grève national est déposé par la FNEC FP-FO pour couvrir toutes les initiatives que prendront les personnels.

 

 

 

 

Ne restez pas isolé : pour défendre vos droits et vos conditions de travail, adhérez au SNFOLC 17 !

 

 

 


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